Comment les fintechs révolutionnent les services de paiement

En quelques années, les fintechs ont réussi à tirer profit de la technologie en offrant des services alternatifs face aux acteurs traditionnels de la banque et de la finance.

Avec leurs plateformes de crowdfunding et crowdlending, elles ont démocratisé le financement participatif. En matière d’investissement, elles ont développé des outils de gestion de portefeuille en ligne. Mais leurs propositions innovantes concernent aussi les services de paiement, d’abord avec des solutions pour le B2C, et désormais pour le B2B aussi. Alors, quels changements les fintechs introduisent-elles dans le domaine des paiements ?

Le B2C, première cible des fintechs pour leurs services de paiement

Dans un secteur bancaire contrôlé par des grandes banques historiques, de nombreuses start-up ont su identifier des besoins spécifiques suffisamment porteurs pour que leurs investissements technologiques rencontrent un marché.

C’est ainsi que les fintechs parviennent à se différencier et à se faire une place. En se positionnant sur des préoccupations très précises, elles peuvent y consacrer tous leurs efforts, notamment en R&D et marketing.

Aussi, le développement du e-commerce a fait émerger des besoins de la part des entreprises et de leurs clients pour faciliter les transactions. Les fintechs y répondent en proposant des solutions de paiement simples et innovantes, utiles aux deux parties. Surtout, par leur position d’intermédiaire, elles garantissent une certaine neutralité. Cela évite que le paiement ne soit perçu comme étant complètement sous le contrôle du vendeur ou de l’acheteur.

Pour le B2C, les fintechs ont créé des solutions de paiement instantané et sécurisé, avec une ergonomie intuitive et à un coût réduit. Elles bénéficient d’un positionnement par nature international, en adéquation avec la dimension du commerce en ligne. Enfin, elles ont aussi l’avantage de l’agilité pour faire évoluer leurs solutions et pour y ajouter des options.

Paiements B2B, le nouveau défi des fintechs

Désormais, c’est dans le B2B que les fintechs souhaitent révolutionner les services de paiement. Les enjeux sont bien plus importants qu’en B2C, tant en volume global qu’en montant moyen des opérations. Le B2B est aussi en pleine transformation digitale, avec l’essor des marketplaces.

À la différence du B2C où la carte bancaire représente une très large part des transactions, le B2B utilise des moyens de paiement très divers avec notamment le virement, le prélèvement et le chèque. Les paiements par carte bancaire se heurtent quant à eux au problème des plafonds.

De plus, les processus transactionnels sont plus complexes, parfois même avec des particularités selon le secteur d’activité, et enfin des cycles de décisions et de validations soumis à des habilitations paramétrées.

Dans ce contexte difficile, les fintechs veulent apporter leur capacité d’innovation et d’expertise pour répondre à des besoins supplémentaires beaucoup plus pointus. Il s’agit par exemple de proposer des fonctionnalités avancées comme le paiement fractionné ou encore la traçabilité et le suivi en temps réel des paiements internationaux.

Un autre axe stratégique pour le B2B consiste à insérer le paiement dans la digitalisation globale du process. Cela peut passer par un module complet de facturation, encaissement, relance et recouvrement. Une autre solution consiste à s’interconnecter avec les logiciels de facturation et de comptabilité les plus utilisés par les entreprises ciblées.

 

En alliant technologie, expertise métier et orientation client, les fintechs offrent une gamme de plus en plus variée de solutions de paiement. Grâce à elles, les entreprises peuvent faire du paiement un véritable levier de performance, de satisfaction et de fidélisation de leurs clients, en B2B comme en B2C.

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