Assureurs-crédits : une digitalisation indispensable

Le marché de l’assurance-crédit subit de plein fouet la conjoncture économique mondiale, le ralentissement de la croissance et peine à redresser la tête.
En 2016, le marché de l’assurance-crédit mondial était en retrait de 3,4% par rapport à 2015.
La très forte concurrence entre les acteurs de ce secteur d’activité impacte les chiffres d’affaires et contraint ces derniers à s’interroger sur leur modèle économique.
Dans ce contexte difficile, trouver les relais de croissance n’est pas chose aisée. Pourtant, les acteurs de l’assurance-crédit ayant fait le pari de la diversification des services et de la digitalisation sont ceux qui s’en sortent le mieux.

Le lancement de nouveaux produits

L’assurance-crédit est destinée à garantir les entreprises contre les défauts de paiement de leurs clients. Les causes couvertes sont le plus couramment l’insolvabilité mais également la réalisation d’événements extérieurs (terrorisme, catastrophes naturelles…)

L’assurance-crédit rembourse les pertes liées au dépôt de bilan, au refus de payer ou à une incapacité de paiement. Couplé au process de recouvrement, c’est un outil indispensable d’aide à la gestion et à la maîtrise des risques.
Le marché s’organise autour de trois grands acteurs : Euler Hermès, Atradius et Coface.
Face à un marché économique en forte mutation, les acteurs – petits et grands – de l’assurance-crédit ont dû trouver de nouveaux relais de croissance axés autour de ces 4 points clés :

  • La diversification des portefeuilles avec un fort intérêt porté vers les TPE et PME
  • L’internationalisation des activités

Notons que la Coface pourrait accueillir dans son capital l’un de ses homologues chinois, Sino Guarantee, premier garant financier du continent et qui semble très intéressée par les activités du français susceptibles de financer réseaux ferrés et routes nécessaires aux exportations chinoises.

  • La création de nouveaux services pour ces nouveaux clients
  • Le rapprochement avec des acteurs financiers spécialisés et notamment les sociétés d’affacturage

Défi de taille pour les acteurs de l’assurance-crédit qui doivent trouver un juste équilibre entre ces nouveaux développements, nécessaires pour marquer le pas sur la concurrence et la maîtrise de leur risque financier.

La digitalisation : l’enjeu de l’assurance-crédit

Nul secteur n’échappe au raz-de-marée de la digitalisation. L’assurance-crédit semble même en retard dans ce domaine.
Et pourtant, le numérique est la clé pour mener l’assurance-crédit vers la croissance.
Gain de temps, relation directe et efficace avec les clients, outils de gestion performants … sont les avantages de la digitalisation du secteur.
D’ailleurs les grands du secteur ont bien saisi l’enjeu du numérique et du Big Data.
Prenons comme exemple Euler Hermès. Le géant vient, à travers un partenariat avec le britannique Urica, de développer son application qui permet aux entreprises de céder leurs créances plus simplement tout en garantissant leur paiement, auprès des investisseurs britanniques.
Grâce à cette application, la couverture du risque de crédit est ajustée créance par créance et en temps réel.
Atradius également a lancé son offre digitale, dénommée Atradius Connect, qui offre de relier la comptabilité de l’entreprise à son propre système d’arbitrage des limites de crédit.
Toutes les informations de l’entreprise au niveau de ses impayés et de ses engagements sont mises à jour dans son propre système de comptabilité, en temps réel.

Il y a fort à parier que ces deux exemples ouvrent la voie très rapidement au développement de nouveaux outils.

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