Pour de nombreux candidats, avoir un trou dans son CV peut apparaître comme un signe d’échec et aussi comme un handicap dans le processus de recrutement.
Le doute est légitime, mais la réalité est souvent bien différente.
Alors, pourquoi un trou dans un CV n’est-il pas synonyme de faiblesse ? Comment peut-il même se transformer en force ?
L’échec est humain
Quand le trou dans un CV révèle une situation subie, on a généralement tendance à y voir un échec. Cette vision négative s’explique en grande partie par des aspects culturels.
En France, notre système éducatif en est d’ailleurs une des premières causes.
Toutefois, la tendance est à une considération plus objective, voire positive, inspirée par les cultures anglo-saxonnes. Depuis longtemps déjà, aux États-Unis par exemple, les parcours non linéaires, accidentés, sont le plus souvent examinés avec bienveillance.
Si quelqu’un a rencontré des échecs, c’est parce qu’il a osé, essayé, pris des risques. En effet, toute initiative, toute évolution requiert qu’on accepte la possibilité de se tromper. Et lorsqu’on se trompe, on a le réflexe d’apprendre, de tirer des enseignements.
Comprendre et assumer son histoire
Plutôt que d’ignorer les trous dans son CV ou pire encore de les cacher, il est donc très important de s’en souvenir et de les accepter comme tels.
Il faut réfléchir, comprendre les raisons et les circonstances dans lesquelles on a connu ces pauses. Les a-t-on subies ou choisies ? Sont-elles liées à des événements professionnels ou personnels ?
À partir de là, il convient d’en faire une histoire qu’on pourra partager avec le recruteur pour le rassurer. Tout en restant honnête, sans transformer la réalité, ce récit doit surtout se focaliser sur les aspects positifs tirés de ces pauses.
Qu’il s’agisse d’une période de chômage ou de maladie, d’un congé parental ou sabbatique, d’un projet associatif ou entrepreneurial, ou de tout autre motif, une interruption professionnelle n’est jamais totalement vide d’activité.
Il s’agit donc d’identifier toutes les compétences techniques et très souvent comportementales, acquises à travers des formations suivies, des projets lancés, etc. De même, les qualités que l’on a révélées et les autres découvertes que l’on a faites sur soi-même durant ces périodes.
Comment présenter un trou dans son CV, à l’écrit et à l’oral ?
Un trou dans un CV peut laisser un recruteur dans le doute et le conduire à écarter la candidature. Pour éviter cela, indiquer la période et le motif de l’inactivité professionnelle sur le CV en laissant apparaître brièvement les bénéfices retirés.
Une fois le filtre du CV passé, c’est lors de l’entretien de recrutement que la pause professionnelle pourra véritablement s’affirmer en point fort. Le candidat s’appuiera pour cela sur son travail de préparation et d’introspection.
En partageant l’aventure qu’il y a derrière le trou dans son CV, il établira une relation de confiance avec le recruteur. Il répondra aussi aux attentes de ce dernier, car tant l’histoire que la manière de la présenter révèlent une partie de sa personnalité.
Enfin, il y a des erreurs à ne pas commettre. Dans le cas d’un échec professionnel, il faut absolument éviter d’en rejeter toute la faute sur d’autres. Et si les raisons sont personnelles, il vaut mieux ne pas trop rentrer dans les détails. Cela ne regarde pas et n’intéresse pas le recruteur.