Crise du Covid-19 : la gestion du cash, plus stratégique que jamais

Depuis le premier confinement, au printemps, de très nombreuses entreprises font face à des problèmes de trésorerie majeurs. Évidemment, la deuxième vague et l’incertitude ambiante n’arrangent rien. Dans ce contexte, la gestion du cash devient une priorité, parfois même une question de survie pour l’entreprise.

Les impacts économiques de la crise du Covid-19

Alors que l’épidémie connaît des vagues, des creux, des pics et des plateaux, l’économie vit elle aussi une suite d’événements et de périodes caractéristiques.

Selon les domaines, et hors produits d’alimentation et de première nécessité, tout a commencé par une chute brutale de l’activité, voire son arrêt complet de mars à mai 2020. À partir du mois de juin, la levée du confinement et la mise en place d’aides gouvernementales ont relancé le système économique. Toutefois, cette reprise progressive, fragile et non généralisée n’a pas permis de rattraper les retards de production.

Enfin, le deuxième confinement, pourtant moins strict, a cassé cette tendance dès la fin octobre. Alors que l’on attendait un retour à des niveaux d’activité normaux dans la plupart des secteurs pour la fin d’année, toutes les prévisions sont remises en question encore une fois.

On le voit, les mesures sanitaires « stop and go » ont des conséquences immédiates sur beaucoup d’entreprises. Puis l’effet domino se diffuse très vite à tout l’écosystème par le jeu des flux de services et marchandises, des factures associées et de l’épuisement des liquidités.

L’effet sur le BFR est souvent désastreux. Partout, des solutions doivent être trouvées pour limiter les dégâts voire pour garder la tête hors de l’eau.

Mobilisation générale pour la gestion du cash

Pour les entreprises, il devient plus que jamais crucial de mobiliser tous leurs collaborateurs, et même au-delà, leurs clients, fournisseurs et sous-traitants, autour d’une véritable « culture cash ».

Leadership et force du collectif

Après des années pendant lesquelles les principaux leviers étaient le marketing et l’informatique, c’est un véritable changement de cap qui doit être engagé dans chaque entreprise pour traverser la tempête Covid-19.

La DG doit impérativement prendre l’initiative et le pilotage de cette transition stratégique. Il s’agit de replacer la direction financière au centre, pour la charger de conduire le changement, d’expliquer et de diffuser partout la culture cash.

Une gestion fine de la trésorerie

La gestion et le recouvrement des créances clients ne suffit plus. De nouveaux indicateurs doivent être définis, expliqués et partagés.

Les acheteurs sont appelés à réduire les coûts, tout en prenant garde à ne pas mettre en danger la survie des fournisseurs stratégiques. Au besoin, un plan de réduction du nombre de fournisseurs peut être engagé, mais ses effets ne se feront probablement pas sentir à court terme.

Les commissions des commerciaux pourront être modulées en fonction des délais et défauts de paiements de leurs clients.

La gestion des stocks, des approvisionnements et de la production sera optimisée, ainsi que toute la chaîne logistique.

Chaque collaborateur doit se sentir concerné, impliqué, appelé à remonter toute information pertinente pour maîtriser ou améliorer la trésorerie.

Un comité cash est constitué s’il n’existait pas déjà. Il doit se réunir chaque semaine, actualiser la visibilité sur les liquidités et examiner les mesures d’amélioration prises et à prendre.

La crise du Covid-19 a remis la trésorerie au cœur des préoccupations des entreprises. La gestion du cash porte un enjeu vital pour passer la crise. Elle s’adapte, se transforme. Surtout, elle revient au premier plan, qu’elle n’abandonnera probablement pas de sitôt dans le monde d’après.

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