Interview : MONIA – Analyste Crédit-Credit Manager

C’est par l’intermédiaire de l’AFDCC que Monia a découvert l’univers du recouvrement. Elle a constaté qu’il s’agissait d’un métier aux facettes complètes et complémentaires. Depuis, elle a évolué et elle adore toujours son métier !
Nous l’avons donc questionné pour avoir sa vision de la profession, l’évolution qu’elle a pu noté mais aussi l’avenir du métier…


Suite à vos études en LEA, vous avez suivi une formation auprès de l’AFDCC. Pour quelles raisons avez-vous effectué ce choix ? Qu’est-ce qui vous a conduit à cette formation ?
J’ai beaucoup aimé mes études de LEA, cependant, je ne voyais pas de perspectives intéressantes et je souhaitais en premier lieu travailler dans un domaine complet. L’AFDCC m’a montré ce nouveau métier pour lequel j’ai découvert des facettes complètes et surtout complémentaires, dés lors, c’est un métier que j’ai toujours adoré.

Aujourd’hui vous occupez un poste d’Analyste Crédit, qu’est-ce qui vous a amené à évoluer vers ce type de fonction ?
Au départ, j’ai vraiment commencé par faire du recouvrement principalement, mais le Credit Management revêt d’autres fonctions que je voulais développer et notamment l’analyse financière pour laquelle je me passionne. Le poste que j’occupe actuellement permet de répondre favorablement à cette compétence.

Parmi les logiciels que vous avez utilisés, lequel avez-vous préféré ? pour quelles raisons ?
J’ai travaillé avec Sage, Iris, Oracle ou même SAP. Mais, je ne trahis pas de secret en disant que SAP a toujours été mon favori, pour des raisons de réactivité, de clarté, de synthèse. Ce logiciel a des fonctions diverses et qui répondent au métier de Credit Manager.

Le plus gros défi dans votre travail ?
Optimiser la rentabilité financière et commerciale de l’entreprise tout en gérant le niveau de risque.  Instauré un consensus avec les recouvrés, en se fondant sur  une relation de confiance pour gérer au mieux des situations parfois difficiles dans un contexte tendu.

Une journée-type pour vous ?


Les journées types ne sont jamais réellement les mêmes.
Chaque jour commence par un nouveau défi, en tous cas c’est l’impression que j’en ai.
C’est un peu comme une symphonie, disons que le premier geste va marquer le tempo de la journée.

Beaucoup d’appels, de négociations avec les clients, leurs banques, les commerciaux en interne, trouver une solution gagnant-gagnant, le but étant de créer un réel partenariat.

Que retenez-vous de votre expérience, quel a été pour vous le moment le plus marquant ?
Mon expérience m’a toujours appris à aller de l’avant, à chercher à évoluer. En effet, mon domaine est en constante évolution et touche à plusieurs compétences, il est donc indispensable d’anticiper et de se tenir au courant.
Le moment le plus marquant a été le moment où j’ai décidé de me lancer dans l’aventure de l’entrepreneuriat afin d’apporter mon expertise auprès de sociétés qui n’en avaient pas les moyens/outils.

Quelle était la ou les différences entre la pratique de votre métier en début de carrière et maintenant ? C’est une question intéressante car elle répond également à l’évolution de ce métier. Les pratiques étant principalement relationnelles, nous évoluons dans un contexte beaucoup plus tendu qu’auparavant. Le métier s’est également démocratisé pour devenir finalement parfois le vilain canard de l’entreprise. Les changements résident principalement dans la perception de ce métier que ce soit au niveau interne d’une entreprise ou vis-à-vis des clients relancés. L’autre différence importante également est que la marge de négociation est plus importante, et je dirais même doit être plus importante. Il y a un réel bras de fer mental qui s’opère parfois, ce dont je n’avais peut-être pas conscience au début de mon métier.

Compte tenu de votre expérience, comment voyez-vous évoluer la fonction recouvrement, quels sont les enjeux de demain ?


Demain, tout passera par la dématérialisation, on aura plutôt des gens d’expertise,
avec une connaissance des systèmes d’information, une capacité à s’adapter, à évoluer,
à communiquer et à gérer en mode projet.

Sur la partie expertise, il y aura une connaissance de la norme, mais aussi une connaissance du business. Pour que la norme puisse bien s’appliquer, l’expert devra connaître le business.

Quelles sont, selon vous, les qualités d’un bon Chargé de Recouvrement ?
Elles doivent être avant tout comportementales. La question du savoir-faire demeurera, c’est sûr, mais il y a beaucoup de savoir être. La profession s’adapte à une vitesse grand V. Si l’analyste  ne sait pas s’adapter, il va rater l’évolution de la profession. L’enjeu est  de savoir dialoguer avec le business pour adapter la norme à celui-ci et faciliter les transactions.

Est-ce qu’il y a un conseil en particulier que vous gardez en tête ?
Aimer communiquer et réussir à capter l’attention de ses interlocuteurs sur des sujets complexes. Enfin, posséder un esprit structuré et rigoureux est primordial.

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