Les nouveaux défis des juristes face aux Legaltech

SKATE

Depuis plusieurs années, le terme legaltech fait son apparition lorsque l’on évoque les métiers du droit. De nombreuses startups ont vu le jour, apportant des réponses inédites aux problématiques juridiques, tout en exploitant les nouvelles technologies. Focus sur les legaltech et ce qu’elles vont changer dans les activités des juristes et des Directions juridiques.

Si en France les Legaltech sont bien moins nombreuses qu’en Angleterre ou aux Etats-Unis, elles se sont développées de façon étonnante ces derniers mois, à tel point que professionnels du droit se sont saisis de la question, inquiets de voir de nouveaux acteurs jouer dans la même cour qu’eux. Mais est-ce réellement le cas ?

Un salon organisé en novembre dernier regroupant plus d’une vingtaine d’acteurs du secteur a eu lieu, permettant les débats sur ce phénomène.

Les legaltech, qui sont-elles ?
Le terme est connu et entendu mais il n’est pas forcément bien compris de tous. Selon le site Village de la Justice, les legaltech sont “des startup qui proposent, fournissent et/ou développent des technologies au service du droit pour de l’accès à la justice.”
Quelques exemples avec PayFit qui propose une application permettant à tout patron de PME de réaliser les fiches de paie de ses salariés sans connaissances particulières en droit social ou comme Recouvrement1 qui accompagne les entreprises victimes d’impayés et qui porte les dossiers devant les tribunaux tout en prenant en charge les frais relatifs à ces procédures.
Au départ plus orienté vers le particulier, ces legaltech s’adressent également aux entreprises. PME et TPE sont concernées mais les plus grandes structures peuvent également y trouver intérêt.
Pour contrer leur essor, certains professionnels du droit qui redoutent cette concurrence d’un nouveau genre évoquent une mauvaise qualité des conseils fournis au motif que les prix bas ne peuvent aller de pair avec un service fiable, de qualité et surtout spécifique à chaque demande des clients. Pourtant, les legaltech perdurent et s’installent largement.

 

Les legaltech imposent aux juristes de s’adapter
Il y a peu de chances que le mouvement de croissance des legaltech fasse marche arrière et même si on peut craindre la qualité des services fournis par certaines, les juristes et Directions juridiques se voient obligés de les accepter et d’adapter leurs activités au regard de l’arrivée de ces nouveaux acteurs. La plupart des professionnels du droit ont bien pris conscience des changements de leurs activités et nombreux – mais pas assez encore – ont amené une part de numérique et de dématérialisation dans leurs habitudes, collant aux mieux aux nouvelles technologies et aux demandes de leurs clients. Blog, réseaux sociaux, réponses en ligne … sont des services que les juristes ne peuvent négliger. L’arrivée des legaltech, loin d’être vu comme un obstacle à leur développement doit au contraire pousser les juristes à améliorer leur fonctionnement.
Ainsi, les juristes ont tout intérêt à user eux aussi des services proposés par ces startups pour leur besoin de 1er niveau, ce qui leur permettra de dégager du temps pour leurs activités bien plus spécifiques et pointues pour lesquelles nulle offre en ligne ne pourra les supplanter.
L’hyperspécialisation sera sans doute la clé face à ces sociétés en ligne, qui ne pourront jamais se substituer aux conseils avisés et précis de professionnels rompus aux pratiques juridiques.

Apprendre à travailler avec les legaltech est certainement l’un des prochains défis des juristes d’entreprise.

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