Le DSO : ce casse-tête

Le DSO est un indicateur de performance de la gestion du poste client. Il permet d’évaluer le niveau de liquidités de l’entreprise et son exposition potentielle aux risques financiers.

Très utilisé dans le monde du Crédit Management, il est toutefois très complexe aussi bien dans sa définition que dans son mode de calcul qui peut varier d’une structure à l’autre. Les experts eux-mêmes ne s’accordent pas sur cet outil qu’il convient donc de manier avec précaution.

DSO : tentons une définition

Le terme DSO, composante du BFR (besoin en fonds de roulement), nous vient tout droit des pays anglo-saxons, signifie « Days Sales Outstanding » en d’autres termes, le délai moyen de recouvrement. En français, DSO est traduit par DMP « Délai Moyen de Paiement client » ou NJC pour « Nombre de Jours de Crédit clients ».
Le DSO s’exprime en jours de chiffre d’affaires et permet de connaître le chiffre d’affaires facturé non encore encaissé d’une entreprise.
Un DSO faible et tout va bien, les clients règlent les factures rapidement. Un DSO élevé et le risque client est haut : les longs délais de paiement exposent les entreprises à un risque de défaillance.
Si la plupart des experts s’accordent à reconnaître que le DSO marque un délai de paiement, il y a lieu de s’interroger sur cette vérité. Comment cela pourrait-il être exact alors même que le DSO se calcule avec des créances non encore payées ? Comment en déduire un délai de paiement ? Ainsi donc la définition même du DSO ne marque pas un consensus total.

DSO : des modes de calcul complexes et divers

Il existe une multitude de calcul du DSO, ce qui ne facilite pas son interprétation.
On dénombre toutefois deux principales méthodes, la méthode comptable puis la méthode “count back” dite d’épuisement des capitaux.

La méthode comptable

(Encours total fin de mois TTC x Nbre de jours) / CAffaires total TTC de la période
Méthode simple, elle comporte néanmoins des risques d’imprécisions, les fortes variations de CA n’étant pas prises en compte. Par ailleurs, les résultats seront variables en fonction de la période définie.

La méthode Count Back

Dans cette méthode, pas de formule toute faite, il s’agit de retirer de l’encours financier, le CA TTC de chaque mois jusqu’à épuisement et d’additionner le nombre de jours de chacun des mois correspondants. Si cette méthode contrairement à la précédente tient compte de la saisonnalité, elle ne marque pas la distinction entre encours courant et encours exigible.

Aucune méthode de calcul ne peut être érigée en méthode universelle et chaque entreprise devra trouver celle qui correspond le mieux à son activité, à ses particularités. En revanche, toutes les entreprises ont un intérêt fort à la maîtrise de cet indicateur et à sa réduction. Comme vu précédemment, plus le DSO est faible et plus l’entreprise dispose de liquidités à court terme.

Réduire le DSO

Pour réduire le DSO, plusieurs points sont à travailler par l’entreprise.
Tout d’abord, il convient de déterminer l’équilibre que l’entreprise souhaite trouver entre sa position financière et sa rentabilité. Il s’agira de trouver le bon compromis entre réduction des délais de paiement accordés aux clients sans jamais sacrifier à sa compétitivité sur son marché.
Ensuite, bien entendu, l’amélioration des performances des process de recouvrement amiable et de gestion des litiges sera une étape importante. Sans oublier la surveillance en interne des dysfonctionnements pouvant affecter la satisfaction des clients.

Si le DSO est un indicateur essentiel pour l’entreprise, l’évaluation de la performance de celle-ci sur sa gestion du poste client ne pourra dépendre que de lui. C’est la combinaison du DSO et d’autres indicateurs financiers qui permettra de donner une image vraiment fidèle de l’encours financier de l’entreprise.

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