Affacturage : état du marché et perspectives en 2022

Dans le contexte de la pandémie, l’affacturage a vu son activité ralentir fortement en 2020 avant de rebondir en 2021.

Alors que les impacts économiques de la crise sanitaire perdurent et que de nouveaux risques surgissent, il est intéressant de faire un point de situation du marché français. Bien sûr, nous évoquerons aussi les perspectives et les défis à relever par les acteurs de l’affacturage.

Pourquoi recourir à l’affacturage ?

Avant tout, rappelons que l’affacturage est une solution de financement adossée au poste clients. Elle permet à des entreprises de toutes tailles de soulager leur trésorerie et de satisfaire à leurs besoins en fonds de roulement.

En cédant une facture à une société d’affacturage (ou factor), l’entreprise encaisse immédiatement la créance client. En échange, elle verse des intérêts et une commission au factor. L’entreprise peut aussi bénéficier de services associés à l’affacturage.

Il s’agit par exemple de l’externalisation du recouvrement, de l’assurance contre les impayés voire de conseils commerciaux intégrant la gestion du risque.

Le recours à l’affacturage est particulièrement pertinent dans un certain nombre de circonstances :

  • Pour une entreprise en croissance rapide, afin de répondre au besoin en fonds de roulementcorrespondant ;
  • Dans les secteurs saisonniers, pour lisser la trésorerie lors de pics d’encours clients ;
  • Plus généralement, pour surmonter des problèmes conjoncturels tels qu’une baisse d’activité subite, une vague d’impayés ou autres imprévus ;
  • ou encore pour financer les charges d’exploitation à court terme et allouer ainsi réserves et concours bancaires à l’investissement.

Situation du marché français de l’affacturage en 2022

En 2019, après avoir multiplié sa production par 2,5 en l’espace de 10 ans, l’affacturage est devenu la première source de financement court terme des entreprises françaises. Le recul de 7,5% en 2020 n’y a rien changé, d’autant plus que le rebond de 12,8% en 2021 l’a vite fait oublier.

Derrière ces derniers mouvements, les impacts de la crise sanitaire sont évidents. En 2020, l’affacturage a souffert non seulement de la baisse de l’activité économique mais aussi de la mise en place des aides publiques.

En particulier, les prêts garantis par l’État (PGE) ont pris une part importante des financements à court terme. Puis, en 2021 et plus encore en 2022, cette solution temporaire s’efface. L’affacturage s’affirme alors comme un très bon outil de relance.

Les factors français attirent même de plus en plus de clients étrangers. Il faut dire que l’offre est ici moins coûteuse et plus souple qu’ailleurs.

Depuis 2018 d’ailleurs, le marché français de l’affacturage surclasse l’Italie et le Royaume-Uni. Il est désormais le premier marché européen et se classe même au deuxième rang mondial, derrière la Chine.

Perspectives pour l’affacturage en 2022 et au-delà

La richesse et la croissance du marché de l’affacturage attisent forcément la concurrence. La convergence des offres d’affacturage et d’assurance-crédit incite les acteurs de cette dernière à entrer dans le jeu. De plus, les fintechs montent à l’offensive sur le marché, principalement à destination des TPE et PME.

Dans ce contexte, les factors renforcent leurs stratégies, notamment pour élargir les cibles de clientèle, digitaliser leurs offres et renforcer encore leur présence à l’international.

Plus généralement, les sociétés d’affacturage poursuivent sur le chemin de l’innovation. Elles créent de nouveaux produits et rendent les options et services associés de plus en plus flexibles. Cela permet aux entreprises de choisir l’affacturage qui leur convient et de ne payer que le prix qui correspond.

À n’en pas douter, l’affacturage a encore de beaux jours devant lui.

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