Assurance-crédit : une orientation prioritaire pour les DAF ?

La raison d’être de l’assurance-crédit consiste à protéger les entreprises face au risque clients. Or, avec la multiplicité des crises que nous traversons, ce besoin de protection est sans doute plus important que jamais.
Alors que les dispositifs d’aides publiques mis en place pendant la crise sanitaire prennent fin, les directions financières révisent leur stratégie en la matière. Et l’assurance-crédit semble s’affirmer comme un des outils privilégiés.

L’assurance-crédit et le contexte de crises globales

Évidemment, les crises augmentent les risques. Mais alors, quel est l’impact sur l’assurance-crédit ?

Au niveau mondial, ce marché s’est quelque peu contracté en 2020, sous les effets immédiats de la crise sanitaire.
L’activité économique chutait. L’incertitude et les risques en matière de trésorerie augmentaient. Dans ce contexte, les assureurs-crédit ont refusé de prendre en charge des dossiers jusque-là couverts.
En France, l’assurance-crédit a bénéficié du programme « CAP relais » par lequel l’État offrait une réassurance publique temporaire des encours. Éclipsé par la popularité d’autres aides comme les PGE (prêts garantis par l’État), il a néanmoins permis de soutenir le crédit inter-entreprises. Ainsi, il a probablement contribué à éviter de nombreux dépôts de bilan.
En 2022, ces dispositifs d’aide publique prennent fin. Pourtant, le niveau d’incertitude ne baisse pas, bien au contraire !
La crise sanitaire n’est peut-être pas encore complètement derrière nous. Surtout, de nouvelles crises s’installent : logistique, géopolitique, énergétique, inflationniste…
Alors, au moment même où de nombreuses entreprises commencent à rembourser leurs PGE, beaucoup d’entre elles restent vulnérables.
De leur côté, confortés par une nette reprise du marché de l’assurance-crédit en 2021, les assureurs tentent de reprendre toute la couverture du risque à leur charge. Cela ne va toutefois pas sans quelques arbitrages pour contenir leur propre exposition aux risques.
En conséquence, les directions financières des entreprises se retrouvent sous une pression accrue.

Assurance-crédit : une arme défensive stratégique

Les entreprises se trouvent donc dans une situation délicate. Pour continuer à se développer, ou parfois juste pour survivre, elles sont contraintes de s’adapter à un contexte global de plus en plus complexe et incertain.
Plus particulièrement encore, pour les directions financières, la gestion de la trésorerie, des factures, des délais de paiement et des risques de non-recouvrement demande un surcroît d’attention.
Malgré l’augmentation des tarifs et le durcissement des conditions d’octroi, l’assurance-crédit reste un outil essentiel pour soutenir la trésorerie. Et c’est particulièrement le cas en temps de crise, où elle agit comme véritable bouclier.
En effet, l’assurance-crédit permet de concilier la gestion des risques et la performance. Pour cela, elle agit sur deux plans :

  • À titre préventif, en fournissant des informations utiles pour les credit managers ;
  • Et aussi bien sûr en garantie, par l’indemnisation de l’entreprise en cas de non-paiement par le client.

Même si ce dernier point est crucial pour réduire les risques, l’aspect préventif n’est pas négligeable. Il peut aussi prendre la forme d’un audit du poste clients.
Comment les DAF peuvent-ils donc réagir aux nouvelles tensions sur l’assurance-crédit ? Ils peuvent tout simplement faire jouer la concurrence.
Cela ne prend pas forcément beaucoup de temps, et c’est généralement du temps bien investi. Il s’agit là d’obtenir un meilleur contrat d’assurance-crédit : un tarif à la baisse et/ou une révision avantageuse des conditions d’octroi de la garantie.

Aussi, cette mise en concurrence peut explorer une autre solution pour protéger la trésorerie en ces temps difficiles : l’affacturage. Comme les assureurs-crédit, les factors agissent en défense de l’entreprise face au manque de liquidités et aux éventuelles défaillances des clients.

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