Le chargé de recouvrement est un professionnel de plus en plus reconnu et recherché par les entreprises. Et pour cause : sa fonction est désormais aussi complète que sensible et stratégique.
Et puis qui a-t-il de plus vital pour une entreprise que d’encaisser ses factures et de prendre soin de la relation client ?
Voyons donc plus en détails l’impact du chargé de recouvrement sur la santé financière et l’état général d’une entreprise.
Le cash, enjeu primordial pour l’entreprise
Année après année, la gestion du cash reste la priorité numéro un des directions financières. Elle l’est d’autant plus que le contexte global (économique et autre) est très changeant.
Pour l’entreprise, la trésorerie est le « nerf de la guerre ». C’est le moyen de se développer, de peser face à la concurrence, de fonctionner, et même tout simplement de survivre.
Bien sûr, le chargé de recouvrement participe activement à faire rentrer le cash. Par ses actions préventives, mais également en réaction à des retards de paiement constatés, il accélère les flux d’entrée d’argent. Surtout, il est en première ligne pour éviter les défauts de paiement de la part des clients.
La crise de la pandémie a d’ailleurs rappelé l’importance du chargé de recouvrement, et plus largement de tous les métiers du credit management. Avant cela, leur rôle vital n’était pas toujours reconnu, ou pas assez.
Maintenant, alors que les risques de défaillances restent significatifs, les métiers du recouvrement se professionnalisent toujours plus. Aussi, les missions confiées au chargé de recouvrement sont de plus en plus complètes et valorisantes. Les relances amiables ou judiciaires aux créanciers ne constituent plus qu’une partie de son activité.
La relation client, un actif à préserver
Outre les objectifs quantitatifs en termes de rentrées de cash, le chargé de recouvrement a des objectifs qualitatifs. Ceux-ci concernent notamment la relation client. Il faut non seulement la préserver, mais si possible la consolider.
Il n’est donc pas surprenant que l’image du chargé de recouvrement perçue par les clients débiteurs ait évolué. En montrant qu’il comprend leur situation, en ayant une action facilitatrice pour trouver une solution, il se positionne finalement comme contributeur important au service client.
Ainsi, le chargé de recouvrement est bien plus qu’un technicien de la comptabilité et des procédures juridiques. Il doit aussi faire preuve d’écoute et de diplomatie pour offrir un accompagnement au client.
Il doit savoir négocier, et surtout être force de proposition pour concilier les intérêts :
- De l’entreprise qui possède la créance ;
- Et de son client débiteur.
De plus, en interne, il se positionne comme un véritable business partner des équipes commerciales et de l’administration des ventes B2B.
Formation et recrutement des chargés de recouvrement : se mettre à la hauteur
Vu le rôle stratégique du chargé de recouvrement, la formation et le recrutement évoluent.
L’association française des credit managers & conseils (AFDCC) augmente le nombre d’étudiants formés à ce métier.
Elle projette aussi d’ouvrir des formations en province.
Quant au recrutement, il s’opère :
- Soit en interne, par exemple au sein des équipes credit management des grands groupes ;
- Soit dans des sociétés de recouvrement, prestataires spécialisés qui interviennent pour le compte d’entreprises de toutes tailles.
Dans les deux cas, l’époque pendant laquelle la fonction était confiée à des comptables est révolue. La tendance est désormais au recrutement direct et spécifique au poste de chargé de recouvrement.
La reconnaissance du métier en tant que tel s’accompagne aussi de perspectives d’évolution. L’analyse de crédit, le credit management et le contrôle de gestion en font partie.